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Vétérinaire généraliste, une spécialité en soi!

Dernière mise à jour : 25 oct. 2022

Le paysage de la médecine vétérinaire est en changement rapide. En tant que généralistes, nous sommes sollicités de toutes parts. Les plus clairvoyants d'entre nous essayons de nous mettre des limites pour protéger notre santé mais refuser d'aider des animaux dans le besoin nous atteint aussi, avec raison car nous avons choisi cette profession pour les aider et les sauver.


Le but de ce site est d'aider les généralistes dans leur pratique de tous les jours avec un accent sur les urgences et sur l'efficacité.


Comme les centres d'urgence ont aussi commencé à être débordés au point d'avoir des bris de services, je soumets que beaucoup d'efficacité de la part des généralistes peut diminuer la pression sur les centres d'urgence et idéalement éviter ces bris de services.


Certaines conditions se traitent beaucoup mieux quand elles sont vues dans le premières minutes ce qui donne une valeur inestimable à notre implication dans les urgences. D'autres conditions peuvent avoir l'air très compliquées à traiter mais deviennent beaucoup plus facile à appréhender quand on a quelques outils (par exemple les intoxications). Je vais partager de tels outils par l'intermédiaire, entre autres, de ce site.


Certaines conditions d'autre part ont l'air difficiles à traiter parce que les cas rapportés par les spécialistes sont souvent les pires cas. Nous nous attendons à beaucoup moins de complication en première ligne car lorsque nous prenons ces cas en charge rapidement souvent la situation n'a pas encore eu le temps d'évoluer défavorablement, comme par exemple les torsions gastriques.


J'ai fait une étude rétrospective dans les cas d'urgence vus à mon établissement de 2014 à 2021. Les analyses ne sont pas toutes terminées mais je peux déjà dire que tous les chiens avec torsion gastrique qu'on a opérés sont sortis en moins de 48 heures sur leurs pattes et nous n'avons jamais trouvé de nécrose gastrique en chirurgie (d'où notre taux de réussite).


Même dans les cas où nous ne pouvons rien faire (ex: polytraumatisé avec déficits neurologiques incompatibles avec la survie) j'attire l'attention sur le fait qu'être là, en tant que vétérinaire de proximité pour gérer la douleur et procéder à une euthanasie est un service extrêmement important pour l'animal et son propriétaire.


Dans la préparation de ma conférence sur les urgences pour les généralistes pour le congrès de l'Ordre des médecins vétérinaire 2022 un sujet en particulier m'a entraîné dans un terrier de lapin avec un nombre infini d'embranchements... (si quelqu'un sait comment traduire l'expression "down a rabbit hole" vous me le direz 😆). Et ce sont les champignons toxiques. J'ai trouvé des amanites lors d'une promenade dans les Laurentides et j'ai communiqué par la suite avec un mycologue qui m'a envoyé la liste des champignons toxiques. La toxicité par les champignons n'est déjà pas très bien documentée en médecine vétérinaire probablement à cause de la difficulté à associer des signes à une consommation possible en pratique. Et d'autre part les textbooks ne mentionnent pas la flore québécoise en particulier. C'est le genre de domaine que les généralistes québécois pourraient faire avancer je crois étant donné notre place aux premières loges.


Je me rappelle d'un épisode où un vétérinaire généraliste des Laurentides, Dr Simon Lachance, a fait un diagnostic de salmonellose chez un chat qui avait mangé un oiseau migrateur. Dr Lachance avait mis la population vétérinaire sur la piste de ce qui s'est avéré être une épidémie de salmonellose chez des sizerins flammés et de là, avait aidé au diagnostic et au traitement de plusieurs chats qui avaient été contaminés en mangeant ces oiseaux.


Notre travail est important. Il est aussi unique et mérite que les connaissances en relevant soient partagées et profitent à tous.


C'est important pour nous tous mais en particulier pour ceux qui sont nouveaux dans la pratique et qui ont fait presque tous leurs apprentissages aux mains de spécialistes. Il faut apprendre de ceux qui sont les meilleurs dans leur champ, bien sûr, mais de ces connaissances à nos journées dans les pratiques générales, que j'aime appeler "la vraie vie", il y a un manque de notions pratiques que les jeunes doivent se dépêcher à apprendre tout en pratiquant. Les derniers candidats que nous avons interviewés demandaient tous la même chose: pouvoir nous suivre pendant plusieurs semaines à plusieurs mois avant de commencer à prendre des cas. Et bien que ça mette un stress important sur les pratiques je pense qu'ils ont raison de vouloir apprendre comment être un bon généraliste.


Je vous laisse sur une partie du serment du médecin (la version mise à jour du serment d'Hippocrate) qui me semble aussi particulièrement de circonstance:


"JE VEILLERAI à ma propre santé, à mon bien-être et au maintien de ma formation afin de prodiguer des soins irréprochables"



Nathalie Therrien, M.V.




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